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Senegal, a March 8 dedicated to reflection

In occacione della Festa della Donna lo sforzo è quello di buttare le basi per progetti e programmi a lungo termine che sappiano garantire pari dignità e diritti

Dal Senegal Mariama BADJI

Célébration de la Journée Internationale de la Femme au Sénégal (JIF)

Au menu : des plans d’action durable

A l’instar des autres pays de la communauté internationale, le Sénégal célèbre la JIF 2022, dans un contexte encore marqué par la présence du COVID (malgré le recul noté) avec ses impacts vécus dans tous les secteurs de la vie nationale.

Il y a lieu de noter qu’au Sénégal, cette célébration a connu, d’année en année, des mutations tantôt peu significatives, tantôt assez déterminantes dans l’évolution de la problématique de la prise en charge des droits des femmes.

En effet, ce processus semble avoir connu trois grandes étapes, à savoir :

Tout d’abord, celle d’avant la période de l’ouverture démocratique des années 80 et du parti unique, durant laquelle le folklore et le faste populaire ont marqué les activités, en sus d’une utilisation de la mobilisation féminine à des fins d’ordre plutôt « politiciennes » : distribution de moulins à mil, de vivres, de tissus et l’organisation de caravanes dans les régions sous la houlette du ministère en charge de la condition féminine/développement social… 

Ensuite, arrive celle qui coïncide avec la période de la première grande alternance politique (année 2000) et un sursaut de l’intelligentsia féminine, engagée à recentrer l’événement sur les enjeux d’information et de conscientisation des femmes par rapport au sens de cette journée ; ainsi s’ouvrait l’ère des conférences et autres panels fortement mobilisateurs mais encore très peu axés sur l’approche droits des femmes et l’impératif d’organiser et d’outiller les femmes par rapport à la mise en œuvre d’activités génératrices de revenus. Toutefois, petit à petit, le cachet folklorique improductif était plus ou moins resté même si, progressivement, les groupements de femmes commençaient à prendre conscience des vrais enjeux liés à la JIF. Du reste, cela a poussé les pouvoirs publics, avec l’influence des organisations féministes, à décliner le thème international en un thème national et/ou divers sous-thèmes.

Aussi, il faut noter que les conclusions de la conférence de Beijing, comme le Protocole de Maputo, ont énormément influé sur la posture et l’engagement des femmes leaders pour opérer des ruptures salutaires sur la célébration de la JIF.

Entretemps, la JIF a donné naissance à une célébration de la Quinzaine de la Femme, pilotée par le Ministère de tutelle des Affaires Sociales.

Et enfin, la dernière étape qui se situe vers la fin de la première décennie des années 2000, durant laquelle l’approfondissement croissant de la pauvreté des ménages mais aussi la fragilisation et la marginalisation de larges couches sociales, singulièrement chez les femmes (rurales et périurbaines) ont suscité l’impératif de concevoir, d’élaborer et de mettre en œuvre des stratégies dites de renforcement de capacités et d’autonomisation à l’intention des femmes.

Cette étape s’est prolongée jusqu’à la veille de l’apparition de la pandémie COVID-19 qui a induit des chocs économiques et sociaux vécus par les groupes les plus vulnérables, comme les femmes, les jeunes, les personnes handicapées des villes et des campagnes, en particulier. Toutes ces catégories étant devenues des laissées en rade, en dépit des actions d’assistance ponctuelle menées par les pouvoirs publics et leurs partenaires. Sans oublier qu’en 2019 et 2020, l’obligation de respect des mesures-barrière avait réduit les ardeurs et contraint les acteurs à initier diverses nouvelles stratégies d’action, mais bien timorées.   

C’est dans ce contexte de morosité, de cherté de la vie et de percée des forces d’opposition que va être célébrée la JIF de ce 8 mars 2022.

Déjà, dans la lutte quotidienne des femmes, soutenue par des ONG et autres associations, des acquis importants ont pu être enregistrés. En effet, le mûrissement du processus d’émancipation des femmes a pu faciliter des avancées en matière législative, dont la loi sur la parité femme/homme dans les élections de représentativité mais aussi le durcissement des peines pour le viol. En outre, les mesures institutionnelles et programmatiques en faveur des femmes représentent des progrès importants : ministère dédié, stratégies nationales de prise en charge des questions de femmes (dont la santé), nomination à des postes de responsabilité dans la sphère publique…

Cette dynamique s’accompagne d’un renforcement de la présence des femmes dans tous les secteurs et d’une volonté largement partagée de promouvoir leur leadership et d’accompagner leur investissement entrepreneurial dans une perspective d’autonomisation.

C’est dire que le thème de la JIF 2022 : “l’égalité des sexes aujourd’hui pour un avenir durable” trouve un environnement favorable au bilan des actions mais aussi à la réflexion et à de bonnes perspectives en matière de lutte pour le respect des droits des femmes au Sénégal.

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